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Baromètre international Cegos Enjeux et compétences des Directions et équipes IT

avril 2024 par Cegos

Le Groupe Cegos dévoile les résultats de son baromètre international « Enjeux et compétences des Directions et équipes IT » réalisé en décembre 2023 en France, Allemagne et Italie.

Pour cette première édition, 600 Directeurs ou Managers des Systèmes d’Information (DSI) ont été interrogés (200 par pays). Ils travaillent tous dans des organisations de plus de 50 collaborateurs au sein des secteurs privé et public.

I – Photographie du DSI, de la fonction IT et des défis rencontrés
  La grande majorité (78%) sont des hommes, âgés pour la plupart de 35 à 49 ans (50% de l’effectif).
  54% d’entre eux ont plus de 10 ans d’ancienneté dans un poste de management SI/IT.
  31% gèrent une équipe de moins de 10 collaborateurs, 42% une équipe de 10 à 20 collaborateurs et 27% une équipe de plus de 20 collaborateurs.
  Interrogés sur les principales qualités d’un bon DSI, les répondants plébiscitent l’expertise technique (48%), la vision stratégique (47%) et la capacité d’innovation (39%).
  Concernant les difficultés qu’ils rencontrent au quotidien, 67% des répondants pointent une fonction qui se révèle plus technique que stratégique ; 58% disent faire face à changements et des réorganisations incessants ; 56% sont confrontés à des difficultés de recrutement et de rétention pour disposer des bonnes ressources IT.
  Ces trois dernières années, 47% ont vu leur budget rester stable, et 47% l’ont vu augmenter
  En 2024, 47% déclarent un budget IT en hausse et 45% un budget stable.
II – Au cœur des enjeux de la fonction SI/IT : la question des talents
  Les DSI placent la cybersécurité (8,5/10) en tête des enjeux IT pour leur organisation… suivie de très près par les défis d’attractivité, de montée en compétences et de fidélisation des talents IT (8,1/10).
  Leur indice de confiance pour faire face à l’enjeu de la cybersécurité est le plus fort (48 au global ; 41 en Allemagne, 50 en France et 53 en Italie).
  Leur indice de confiance est beaucoup plus faible quant à l’attraction et au recrutement des talents (10), à leur fidélisation (16) et à leur montée en compétences (24).
  Pour répondre aux enjeux de leur organisation, 68% des DSI pensent en priorité recruter de nouveaux profils IT.
  66% entendent former leurs équipes pour monter en compétences dans leurs postes actuels (logique d’upskilling).
  41% disent vouloir former leurs équipes IT pour qu’elles accèdent à de nouveaux métiers (logique de reskilling) aujourd’hui porteurs et recherchés (data scientist, cybersécurité…).
  51% des répondants (57% en France, 52% en Italie et 43% en Allemagne) déclarent externaliser une part de leurs ressources IT (48% dans l’industrie vs 53% dans les services).
  Seuls 32% des DSI interrogés envisagent un recours à des ressources externes, dont 39% des répondants en France (vs 29% en Allemagne et 27% en Italie).
III – Focus sur le développement des compétences des équipes IT : se former à quoi et comment ?
  Les DSI développent aujourd’hui eux-mêmes leurs compétences, d’abord par la formation (58%) et en participant (57%) à des événements professionnels (congrès, salons…).
  Concernant la formation technique de leurs équipes pour les deux ans à venir, ils citent l’intelligence artificielle (90%), la cybersécurité (88%) et l’analyse de la data (85%).
  66% veulent former leurs équipes au management de projet et 62% au management d’équipes.
  En matière de soft skills, les DSI souhaitent que leurs équipes soient formées à la créativité et à l’innovation (75%), à l’esprit d’initiative et d’entreprise (70%) et pour « apprendre à apprendre » (68%).
  76% des Directeurs SI disent que leur organisation propose une offre de formations dédiée aux équipes IT.
  Pour améliorer encore l’offre de formations dédiée à leurs équipes, 50% d’entre eux souhaiteraient que les parcours de formations présentent un choix plus large de formats et d’approches. 46% aimeraient des formations plus personnalisées et individualisées. 41% souhaiteraient qu’elles soient plus interactives et ludiques.

I – Photographie du DSI, de la fonction IT et des défis rencontrés
Le DSI en quelques données clés
Parmi ces 600 dirigeants questionnés :
  La grande majorité (78%) sont des hommes, âgés pour la plupart de 35 à 49 ans (50% de l’effectif).
  54% d’entre eux occupent des postes de DSI et de directeur IT, principalement dans le secteur des services.
  34% travaillent dans des organisations de moins de 500 salariés, 43% dans des entreprises de 500 à 1999 collaborateurs, et 23% dans des organisations de plus de 2000 salariés.
  31% gèrent une équipe de moins de 10 collaborateurs, 42% une équipe de 10 à 20 collaborateurs, et 27% une équipe de plus de 20 collaborateurs.

Les DSI interrogés présentent des profils expérimentés : 54% d’entre eux ont ainsi plus de 10 ans d’ancienneté dans un poste de management SI/IT. C’est particulièrement vrai en France (61%) et en Allemagne (54%), contrairement à l’Italie où 53% des répondants ont moins de 10 ans d’ancienneté.
La moitié (49%) des répondants sont directement rattachés à la Direction générale de leur organisation (64% en Italie, 43% en Allemagne, et seulement 39% en France). Ce rattachement est plus prononcé dans l’industrie (55%) que dans les services (44%). La plupart des autres reportent à la DSI Groupe (28%) ou à une Direction digitale (14%). C’est souvent le degré de maturité ou d’ambition en termes de digitalisation de l’organisation qui va décider de ce rattachement : plus l’organisation est mature en la matière, plus le rattachement à la Direction générale sera évident.

Les principales qualités d’un bon DSI : allier expertise technique, vision stratégique, capacité d’innovation et leadership
Interrogés sur les principales qualités d’un bon DSI, les répondants plébiscitent l’expertise technique (48%), la vision stratégique (47%) et la capacité d’innovation (39%). Les DSI étant désormais confrontés à des évolutions technologiques multiples et rapides qui impactent l’ensemble de l’organisation, ce triptyque technique/stratégie/innovation paraît ici logique. Juste derrière ce trio de qualités, les DSI soulignent l’importance du leadership (38%), composante clé dans la conduite de projets souvent complexes et transverses aux organisations.
Les répondants français se démarquent en citant d’abord la vision stratégique (48%), puis l’expertise technique (39%) et le leadership (35%).
Dans les trois pays, les compétences transverses et comportementales (les soft skills telles que le relationnel, l’écoute, la force de conviction, le bon sens, le sang-froid…) ressortent à un niveau relativement faible. Cette place relative tient sans doute à la prédominance des évolutions technologiques que les DSI doivent sans cesse intégrer et accompagner.
Concernant les qualités nécessaires pour exercer leur fonction, on remarque peu de différences de perception selon la taille de l’équipe pilotée par les DSI. Notons toutefois que la qualité relationnelle est davantage notée par les DSI pilotant de petites équipes et que le leadership est davantage mis en avant par les DSI des PME et des grands groupes.

Emmanuel Chenevier, Manager de l’Offre et de l’Expertise Projets, Innovation et SI, Groupe Cegos, explique :
« Les Directions SI ont profondément changé ces vingt dernières années. Autrefois amenées à gérées principalement des outils de gestion (back-office), elles sont désormais au cœur du business puisque le numérique irrigue l’ensemble de l’organisation et de sa chaîne de valeur. L’expertise technique des DSI est évidemment toujours recherchée. Mais ces derniers doivent aussi désormais se positionner en business partner pour accompagner des transformations rapides et cruciales pour la performance de l’organisation. Tout cela nécessite de développer bien davantage leurs compétences transverses, dans l’optique d’une collaboration beaucoup plus poussée avec les directions métiers. Les DSI doivent ainsi réussir à combiner un rôle de stratège et une posture opérationnelle, le tout dans une optique d’accompagnement rapide et transversal. »

Les critiques habituelles faites aux DSI : trop de contraintes opérationnelles, trop centrés sur la technique et manquant de pédagogie
Lorsqu’on demande aux DSI les trois principaux reproches qui leur sont généralement faits par les salariés de leur organisation, ils citent d’abord le fait de poser trop de contraintes opérationnelles (38%), puis le fait d’être trop centré sur la technique (37%) et le manque de pédagogie (32%).
Face aux demandes diverses et urgentes de l’organisation et des directions métiers, les DSI doivent en effet souvent composer avec un « oui, mais » (lié au budget, aux ressources, aux contraintes technologiques…). Leurs difficultés étant souvent perçues comme des freins, ils doivent alors rendre leur métier et leurs contraintes claires et compréhensibles : c’est tout l’enjeu de la pédagogie qu’il leur faut savoir mettre en œuvre, dans un contexte de plus en plus complexe pour eux-mêmes et leurs équipes…
Toutefois, concernant ces critiques faites au DSI, notons que les réponses par pays divergent : en France, c’est d’abord l’aspect technique qui est cité (48%) ; en Allemagne, le manque de transparence fait jeu égal avec le prisme technique (38%) ; en Italie, ce sont les contraintes opérationnelles qui arrivent en premier reproche (42%).
A noter qu’il y a peu de différences de perception selon la taille de l’équipe managée, à l’exception du prisme technique (davantage noté par les DSI pilotant de grandes équipes), du manque de réactivité et de pédagogie (reproches plus marqués dans les plus petites organisations).

Ce qui a attiré les DSI dans leur fonction est bien présent… mais ce n’est finalement pas ce qui leur apporte le plus de satisfaction
Qu’en est-il de la perception qu’ont les DSI de ce qui les a attirés dans leur fonction, de ce qu’ils y ont trouvé et de ce qui finalement, leur apporte le plus de satisfaction au quotidien ?
Globalement, les répondants disent avoir trouvé dans leur fonction encore davantage que ce qu’ils en attendaient : être au cœur des décisions stratégiques de l’entreprise, accompagner les projets de changement et accompagner les équipes dans leur travail et leur efficacité opérationnelle.
Encore plus qu’attendu, ils jouent bel et bien un rôle d’expert technologique, font bouger les lignes de leur organisation et jouent un rôle de conseils auprès des managers.
Pour autant, sur une fonction aussi vaste, les Directeurs SI semblent témoigner d’un sentiment de frustration puisque ce qui prédomine dans leur fonction n’est pas ce qui leur apporte toujours le plus de satisfaction au quotidien. Les scores de satisfaction sur chaque item questionné sont d’ailleurs faibles et c’est en France que les différences de perception entre les attentes et la satisfaction réelle sont les plus contrastées.
Notons toutefois que les DSI apprécient davantage leur rôle pour accompagner les équipes dans leur travail et leur efficacité opérationnelle ainsi que leur rôle d’expert technologique… items sans doutes liés à un fort sentiment d’utilité et d’expertise.

Ces résultats témoignent là encore de la réalité d’une fonction de plus en plus exposée et drivée par les évolutions technologiques, qui doit donc désormais composer avec de nombreuses casquettes : business partner, partenaire opérationnel, allié technologique, agent de transformation…

Trio de tête des difficultés rencontrées par les DSI : la technique prenant le pas sur la stratégie, les changements incessants et les difficultés de recrutement et de rétention des équipes IT
Concernant les difficultés qu’ils rencontrent au quotidien dans leur fonction, 67% des répondants pointent une fonction qui se révèle plus technique que stratégique. En outre, 58% disent faire face à changements et des réorganisations incessants, et 56% sont confrontés à des difficultés de recrutement et de rétention pour disposer des bonnes ressources IT (une difficulté constatée quelle que soit la taille de l’équipe managée).
Notons aussi que 42% d’entre eux manquent de marges de manœuvre, et une même proportion rencontrent des difficultés pour appréhender et intégrer les nombreuses évolutions technologiques.
A noter que le manque de marges de manœuvre est évidemment plus prononcé chez les DSI pilotant une petite équipe, tout comme le manque de soutien de la part de la Direction générale.
Par ailleurs, le soutien de la Direction générale est loin d’être systématique, puisque 39% des DSI interrogés disent en manquer.
Enfin, à noter que 33% des DSI interrogés déclarent manquer d’informations sur la stratégie de leur entreprise/organisation. Un taux relativement élevé et qui interroge sur la position et les marges de manœuvre d’une fonction désormais au cœur de défis technologiques impactant fortement la performance.
Si les répondants français sont alignés avec les résultats globaux, les répondants allemands et italiens ne pointent pas les mêmes difficultés : en Allemagne, les DSI semblent davantage contraints par un manque de soutien stratégique et de reconnaissance de leur apport, quand les DSI italiens paraissent plus prompts à l’agilité.

Face aux enjeux et évolutions technologiques qui s’accélèrent, des budgets IT stables ou en augmentation
Pour répondre à aux multiples enjeux de leur fonction, les Directeurs SI se sont appuyés ces trois dernières années sur des budgets qui sont restés stables pour 47% d’entre eux et qui ont augmenté pour une même proportion des répondants.
On constate des résultats similaires quelle que soit la taille de l’équipe managée. Les situations sont plus contrastées par pays : en France, 56% déclarent un budget en hausse et 38% un budget stable. L’état des lieux est très proche en Italie (52%, 42%). La proportion est inversée en Allemagne (hausse pour 35% des répondants, stabilité pour 59%).
Les mêmes tendances se retrouvent pour ce qui concerne le budget 2024 : les DSI déclarent un budget en hausse pour 47% d’entre eux et un budget stable pour 45%. Les augmentations de budget sont davantage constatées par les Directeurs SI de grandes entreprises, pilotant de plus grandes équipes. Là aussi, le contraste est marqué entre la France (hausse pour 52%, stabilité pour 38%) et l’Italie (54%, 38%) d’une part, et l’Allemagne (35%, 59%) d’autre part, qui connait un contexte économique plus difficile ces derniers mois.
Au global, au regard de tous les enjeux mentionnés plus haut et des éventuelles contraintes auxquelles les Directeurs SI font face, ils évaluent la performance de la fonction IT/SI de leur organisation à 7,8/10. Cette appréciation plutôt positive est commune dans les trois pays (7,8 en France et en Italie, 7,9 en Allemagne).

Stéphane Réthoré, Directeur Offre et Production chez ib Cegos, entité du Groupe Cegos spécialisée dans la formation aux technologies et métiers du numérique, commente :
« Les résultats de ce baromètre soulèvent un point essentiel : face à des évolutions technologiques toujours plus nombreuses et rapides, en prise avec de réelles difficultés pour attirer et garder les talents IT nécessaires, l’équation est compliquée à résoudre pour des DSI qui doivent souvent remettre sur l’ouvrage ce qu’ils viennent de construire et déployer… Par ailleurs, quoiqu’ils soient pour beaucoup rattachés à la direction générale, les DSI manquent souvent encore de soutien ou même de visibilité sur les enjeux stratégiques de leur organisation, ce qui ne facilite pas leur prise de recul. Enfin, les budgets stables ou renforcés dont ils disposent sont à mettre en regard des forts enjeux évoqués plus haut (en particulier la cybersécurité), qui nécessitent des investissements toujours plus conséquents. »

Emmanuel Chenevier, Manager de l’Offre et de l’Expertise Projets, Innovation et SI, Groupe Cegos, ajoute :
« Si l’équation pour les DSI est loin d’être simple, ils évaluent la performance de leur fonction de manière positive, à 7,8 / 10. Cette note relève sans doute du fait qu’ils pensent parvenir à assurer l’essentiel dans un environnement complexe et contraint. Si l’on en croit les volets d’action qui leur donnent le plus de satisfaction, ils parviennent à accompagner les équipes de leur organisation dans leur travail et leur efficacité opérationnelle ; ils apprécient de jouer un rôle d’expert technologique de plus en plus crucial pour les entreprises. Enfin, leur contribution à l’accompagnement des changements et auprès des managers leur permettent d’être directement en prise avec les métiers et les enjeux business de leur organisation ».

II – Au cœur des enjeux de la fonction IT/SI : la question des talents
Les enjeux des Direction IT… et la capacité de leur organisation à y répondre
Sans surprise, les Directeurs SI placent la cybersécurité (8,5/10 au global et en France, vs 8,2 en Allemagne et 8,7 en Italie) en tête des enjeux IT pour leur organisation… suivie de très près par les défis d’attractivité, de montée en compétences et de fidélisation des talents IT.
Viennent ensuite des enjeux plus techniques, liés au management du cloud et de la data, à la digitalisation des métiers, et encore au développement de l’intelligence artificielle.
Qu’en est-il de la capacité de l’organisation à répondre à ces enjeux, selon eux ?
  Leur indice de confiance (48 au global ; 41 en Allemagne, 50 en France et 53 en Italie) est le plus fort sur l’enjeu de la cybersécurité. De plus en plus de DSI ont déjà l’expérience d’une cyberattaque. Ils sont aussi davantage accompagnés sur le sujet (bonnes pratiques, norme ISO27002…). Mais l’enjeu est particulièrement stratégique, au niveau de l’organisation comme au niveau national et la « course » technique jamais terminée…

  Leur indice de confiance est beaucoup plus faible quant à l’attraction et au recrutement des talents (10), à leur fidélisation (16) et à leur montée en compétences (24). La tension reste très forte sur certains métiers de l’IT et de nombreux professionnels du domaine sont aujourd’hui davantage attirés par d’autres statuts professionnels (freelances par exemple). Les exigences des équipes, notamment en matière de formation pour « rester dans la course » sur le plan technologique sont légitimement très fortes.
  Notons que les DSI en Allemagne se démarquent sur la montée en compétences (indice de confiance à 28, vs 22 en France et 24 en Italie) et sur la rétention des talents (25, vs 9 en Italie et 19 en France).

  L’indice de confiance des DSI est assez élevé sur l’enjeu du management du cloud (38), déjà bien intégré dans les organisations grâce à l’apport de nouveaux métiers, et, dans une moindre mesure, sur l’accompagnement de la digitalisation des métiers (33) et le management de la data (31).

A noter que la question du numérique responsable arrive en queue de classement des enjeux, avec un indice de confiance très bas (18). La réduction de l’impact environnemental de l’IT est particulièrement complexe à piloter, en particulier du fait du nombre et de la multiplication des applications, logiciels, outils…

Face aux multiples défis rencontrés, le recrutement et la formation des équipes IT comme nerfs de la guerre…
Pour répondre justement aux enjeux de leur organisation, 68% des DSI pensent en priorité recruter de nouveaux profils IT et 66% entendent former leurs équipes pour monter en compétences dans leurs postes actuels (logique d’upskilling). Ce diptyque n’est pas étonnant sur un marché en tension : les talents recrutés sont en forte demande de formation et si les organisations n’y répondent pas, elles prennent le risque de voir partir ces talents précieux et très demandés…
Par ailleurs, 41% disent vouloir former leurs équipes IT pour qu’elles accèdent à de nouveaux métiers (logique de reskilling) aujourd’hui porteurs et recherchés (data scientist, cybersécurité…) : une logique permettant de pallier les difficultés de recrutement… qui reste très peu envisagée par les Directeurs SI pilotant de petites équipes.
Un recours relatif à l’externalisation
A noter également que 51% des répondants (57% en France, 52% en Italie et 43% en Allemagne) déclarent externaliser une part de leurs ressources IT (48% dans l’industrie vs 53% dans les services). Parmi eux, 88% externalisent moins de la moitié de leurs ressources IT
Enfin, seuls 32% des DSI interrogés envisagent un recours à des ressources externes, dont 39% des répondants en France (vs 29% en Allemagne et 27% en Italie). Un taux qui peut sembler faible au regard des enjeux et besoins de la fonction. Au-delà du coût de l’externalisation, on peut supposer que plus l’organisation externalise ses ressources IT, plus elle prend le risque de perdre la maîtrise sur ses propres compétences…

III – Focus sur le développement des compétences des équipes IT : se former à quoi et comment ?

La formation comme premier levier de développement des compétences des DSI eux-mêmes
Les DSI développent aujourd’hui eux-mêmes leurs compétences, d’abord par la formation (58% ; 52% en France, 55% en Allemagne et même 66% en Italie) et en participant (57%) à des événements professionnels (congrès, salons…). Ces événements leur permettent de capter les tendances et les bonnes pratiques et d’être au contact de leurs pairs.
En outre, 49% d’entre eux (60% en France vs 33% en Italie) sont affiliés à au-moins un réseau de professionnels de leur fonction, fait plus prononcé chez les DSI pilotant une grande équipe.
Des résultats somme toute logique au regard des multiples enjeux auxquels ils sont confrontés. A noter que les répondants allemands sont les plus prompts à s’auto-former (51%, vs 39% en France et 44% en Italie).

Développement des compétences techniques des équipes IT : l’IA, la cybersécurité et la data en tête des priorités de formation pour les deux ans à venir
Trois thèmes de compétences techniques ressortent largement en tête des priorités de formation des DSI pour leurs équipes : 90% d’entre eux citent l’intelligence artificielle, 88% la cybersécurité et 85% l’analyse de la data. Ce trio de tête ressort dans les trois pays sondés.
78% des répondants mentionnent le numérique responsable, avec des contrastes selon les pays (72% en Allemagne vs 84% en Italie, 79% en France). Un champ de compétences sur lequel les DSI, comme toutes les directions transverses et métiers, doivent désormais passer un cap, notamment au regard d’exigences sociétales et réglementaires de plus en plus fortes.

Source : Observatoire Cegos – Baromètre international 2024

Développement des compétences liées à la mise en œuvre : priorité au management de projet.
66% des Directeurs SI veulent former leurs équipes au management de projet : un impératif au regard des multiples enjeux auxquels elles doivent répondre dans un contexte d’accélération technologique. Et une réponse à la nécessité d’interagir sur ces projets, en transverse et avec les métiers. 62% des DSI citent le management d’équipes (notamment en France 66% vs 55% en Italie et 57% en Allemagne), et 58% la négociation.

Développement des soft skills (compétences transverses et comportementales) des équipes IT : la créativité et le sens de l’innovation plébiscités
Pour les deux ans à venir, 75% des DSI mentionnent la créativité et le sens de l’innovation comme une priorité de formation pour leurs équipes. C’est particulièrement vrai en France (81%, vs 75% en Italie et 69% en Allemagne).
70% veulent former leurs équipes à l’esprit d’initiative et d’entreprise. Là aussi, ce n’est pas une surprise : ces priorités de formation sont directement liées au contexte orienté « projets » des organisations.
Enfin, 68% des DSI citent « apprendre à apprendre » comme un enjeu fort de développement des compétences. Cette attente est liée au besoin de faire évoluer certains profils d’une posture d’experts techniques vers une posture de managers à même de transmettre et déléguer leurs savoirs au sein de l’équipe.

Source : Observatoire Cegos – Baromètre international 2024

Une offre de formations déjà bien développée et appréciée des DSI
76% des Directeurs SI disent que leur organisation propose une offre de formations dédiée aux équipes IT. Cette proportion est plus forte en France (82%) et en Italie (77%) qu’en Allemagne (70%).
Ces formations sont délivrées aussi bien par des organismes extérieurs (60%) que via des dispositifs conçus et proposés au sein de l’entreprise (58%) – ces derniers étant évidemment beaucoup plus présents dans les grands groupes. L’auto-formation (via des ressources disponibles en ligne) n’est proposée que dans 41% des cas.
Les Directeurs SI apprécient positivement cette offre de formations, avec une note de satisfaction globale de 8/10 (7,9 en France, 8 en Italie et 8,2 en Allemagne).

Les Directions IT plébiscitent des formations plus diversifiées, plus personnalisées et plus interactives
Les Directeurs SI pointent trois priorités pour améliorer encore l’offre de formations dédiée à leurs équipes. Ainsi, pour l’avenir, 50% d’entre eux souhaiteraient que les parcours de formations présentent un choix plus large de formats et d’approches. 46% aimeraient des formations plus personnalisées et individualisées. 41% souhaiteraient qu’elles soient plus interactives et ludiques. C’est un triptyque que l’on retrouve dans les souhaits d’évolution des formations de toutes les Directions transverses et métiers.
A noter les poids relativement faibles :
  Des formations en situation de travail : un score étonnant pour une fonction qui se prête particulièrement à ce type de formations.
  Des formations certifiantes : ce résultat peut s’expliquer par le fait que les formations certifiantes IT demandent un investissement temps conséquent, difficilement compatible à un contexte interne tendu par un manque de ressources… C’est d’autant plus dommageable que les équipes IT/SI sont en forte demande de ce type de formations qui peuvent être de réels « boosters » de carrière.

Benoit Felix, Président du Groupe Cegos, commente ce Baromètre 2024 :
« Les directions IT font face aujourd’hui à de nombreux enjeux, complexes et structurants pour leurs organisations. L’accélération technologique, la démocratisation de l’intelligence artificielle et les défis liés à la cybersécurité leur imposent de renforcer une double posture d’expert technique et stratégique.

Au sein de leurs organisations, les Directions IT jouent aussi un rôle de plus en plus prononcé auprès des managers et équipes opérationnelles, qu’il faut accompagner continuellement dans l’appropriation de nouvelles solutions et outils. Hier fonction support, la fonction SI est désormais orientée business, puisque les technologies sont au cœur de la performance. Pour faire tout cela, les Directeurs et managers IT doivent aussi composer avec une guerre des talents pourtant essentiels à la fonction et à l’organisation. Dans cette course aux compétences, le recrutement étant souvent complexe, la formation des équipes en place est primordiale.
Chez Cegos, nous accompagnons les fonctions IT dans le développement de leurs compétences depuis des décennies, à l’échelle internationale. Nous sommes évidemment convaincus que la formation est une réponse optimale pour répondre à une double nécessité : assurer la montée en compétences de Directeurs et managers IT eux-mêmes, en particulier en matière de management et de leadership, puisque leurs missions ont grandement évolué ; d’autre part, assurer le développement des compétences de leurs propres équipes en termes de management de projets, dans le champ des soft skills désormais indispensables, ainsi que dans les domaines techniques qui permettent d’intégrer rapidement les évolutions technologiques.
Nous savons d’ores et déjà que les moyens mise en œuvre en matière de formation initiale ne suffiront pas pour doter les organisations de tous les talents et de toutes les compétences dont elles ont besoin en matière d’IT pour les années à venir… la formation professionnelle continue est donc un levier majeur qu’il faut activer au service de la performance IT des organisations et de leurs équipes tout entières. »


Source : Observatoire Cegos – Baromètre international 2024


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